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Interviews
25/03/2006 17:36
M. Pokora : Plus player que lover...
Fort du succès de son précédent album "Showbiz", M. Pokora est de retour avec un disque plus dancefloor intitulé "Player". Il évoque pour nous l'élaboration de cette nouvelle livraison et ses projets à venir.
Tu viens de sortir ton second album "Player" à peine un an après ton premier disque "Showbiz". Tu n'as pas traîné en route. Fallait-il battre le fer pendant qu'il était chaud ? Non. Je me suis surtout dit qu'il fallait que j'enchaîne rapidement avec mon second album parce
J'avais envie de passer rapidement à la suite. |
que je n'avais plus rien à sortir du premier album dans l'esprit dans lequel j'étais. Que ce soit dans ma façon de poser, mon flow, mes mélodies ou vocalement j'ai évolué. Je trouvais que le premier album ne me correspondait plus vraiment. J'avais envie de passer rapidement à la suite parce que je voulais arriver avec quelque chose qui soit vraiment en accord avec moi.
Quelle valeur ajoutée penses-tu apporter sur cette nouvelle livraison par rapport à la précédente ? Déjà, je pense qu'il y a une différence en terme de textes et de variété des thèmes. Il y a quand même deux ou trois thèmes qui sont complètement différents du premier album. Techniquement parlant, les morceaux sont plus techniques. Vocalement j'ai évolué. Mon écriture aussi a évolué. J'ai pris plus le temps d'écrire pour celui-ci. Je pense que j'ai passé un palier.
Penses-tu que ton son a encore évolué depuis "Showbiz" ? Oui, forcément. Tu sais, dans le R&B on a des nouvelles influences tous les six mois. Il y a sans cesse des nouveaux sons, des nouveaux délires qui arrivent. Je me suis aussi inspiré de tout ce qui s'était fait ces derniers mois.
"Player" est le nom de ton nouvel album, c'est aussi une expression qu'on attribue à certains mecs. C'est l'image que tu veux renvoyer de toi ? Dans ma musique, oui. C'est-à-dire dans le sens où je fais de la musique pour m'amuser, pour divertir, pour faire sourire, pour ne pas me prendre au sérieux. C'est vraiment de la musique pour me faire kiffer.
Tu préfères avoir une image de "player" que de "lover" ? (Rires). Oui, le player ça me ressemble plus que le lover, dans ma musique.
Tu as bossé avec une pléiade de producteurs sur "Player". Souhaitais-tu avoir plusieurs visions différentes ? Oui, complètement. Je voulais avoir des délires différents. Il y a un morceau néo-métal, des morceaux plus dans l'esprit dancehall, des morceaux R&B très dancefloor, des ballades. J'ai voulu pas mal de délires différents donc ça a été important pour moi de prendre des producteurs différents pour avoir un album bien équilibré. Ils ont tous des manières différentes de travailler le son. Tu en as qui vont essayer d'être plus lourds sur les productions, tu en as qui vont essayer d'être plus mélodieux sur certains sons. C'est vrai que la diversité, c'est la richesse de cet album.
Côté featurings, tu as invité, entres autres, Zoxea des Sages Poètes De La Rue sur le titre "L'enfer du samedi soir", mais ce n'est pas le seul... Zoxea, c'est quelqu'un que je respecte énormément. Pour moi c'est un des pionniers du rap français. J'appréciais énormément ce qu'il faisait. J'appréciais aussi le personnage. J'ai demandé à le rencontrer et il est venu me voir en studio. Il a écouté l'album, je lui ai fait écouter le morceau, ça lui a plu et donc on a enregistré. Sinon, sur "Player" il y a aussi un duo avec Red Rat, un jamaïcain qui a fait déjà un tube à l'époque qui s'appelait That girl. J'ai aussi collaboré avec Tyron sur le titre "De retour". Et puis il y a aussi un morceau avec l'américaine Ciara.
Justement, en parlant de ce morceau avec Ciara, c'était un petit plaisir que tu voulais t'offrir ? Oui. C'est sa maison de disques qui m'a contacté et qui m'a demandé d'essayer de faire quelque chose sur son morceau. J'ai posé mes trucs. Ils ont envoyé ça aux Etats-Unis. Ciara et son équipe l'ont écouté, ça leur a plu. Ca s'est passé comme ça.
Tu ne l'as pas rencontrée ? Non, pas encore. Elle n'est pas venue en France depuis longtemps.
Justement, une carrière outre-Atlantique ça te brancherait ? Oui. On est en train de voir tout ça tranquillement. J'ai eu des gens qui sont venus me voir aux NRJ Awards pour me parler de ça. Pour l'instant ça n'est pas d'actualité, mais pourquoi pas. C'est vrai que quand on fait de la musique, le but c'est de toucher un maximum de gens. Donc, pour en toucher un maximum, il faut aussi toucher l'international. Dans un premier temps, ce qui me plairait déjà, ça serait l'Europe. Ca pourrait être une super bonne expérience.
Sur ton nouvel album, on te voit sous un aspect un peu plus sérieux avec le titre "Mal de guerre"... "Mal de guerre" c'est un morceau néo-métal que je voulais faire depuis un bon moment. J'ai rencontré les deux frangins qui ont monté la structure Le Son Des Anges et qui se mettent à faire des prods à gauche, à droite. J'ai pris leur morceau, j'ai posé mes mélodies, j'ai écrit le texte. La musique m'inspirait un thème plus fort que ceux que j'ai pu aborder jusqu'à présent. Je me suis dit que j'allais parler des conflits. Sans être plus engagé que précédemment, je voulais souligner la chose, tout simplement.
Je suis sûre qu'il y a plein de nanas qui se demandent qui est cette jeune femme dont tu parles dans le morceau "Cynthia"... En fait, c'est personne ! C'est un délire qu'on s'est fait en studio. Je me suis dit que je voulais faire un titre avec le nom d'une fille. Il n'y avait jamais eu de prénom de filles dans mes morceaux. On a dit pourquoi pas Cynthia.
Tu as conscience que tu vas faire pleurer plein de filles avec ça ! Mais non ! (Rires). A la fin du refrain je dis "On en est resté là" (Rires).
Tu vas bientôt enchaîner avec une tournée ? Oui. Ca commence le 9 mai. Je serai le 21 mai à l'Olympia. Ce sera un gros show avec huit danseurs, quatre musiciens, des artifices, plateforme, ascenseur... On est en train de préparer tout ça en ce moment.
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