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Interview
21/11/2005 20:19
Tes fans te suivent pour la plupart depuis l'époque des Linkup. Ne crains-tu pas de les décevoir en changeant radicalement de style musical?
Quand tu es fan, que ce soit de Justin, de Britney, de moi ou de n'importe quel autre artiste, tu apprécies autant le personnage que sa musique. Il est préférable que les fans évoluent en même temps que moi, plutôt qu'ils m'enferment inconsciemment dans un registre musical dont je ne pourrais m'estraire de peur de les décevoir. Regarde Bruel par exemple, depuis ses débuts jusqu'à aujourd'hui, ses fans lui sont restés fidèles, et ce malgré son évolution musicale.
Est-il possible que tes fans t'apprécient, toi plus encore que ta musique?
Pour être fan d'un artiste, il faut qu'il te donne envie d'aller à sa rencontre. Tout est une question de séduction. Le charme de la musique est une chose, mais il n'est que plus intense lorsqu'il se conjugue avec le charisme de son interprète. Imagine qu'un type comme Usher passe son temps à picoler et à braconter des conneries, pas sûr que les gens le kifferaient toujours autant. Aujourd'hui, j'ai du mal à écouter un mac comme R.Kelly à cause de toutes ses histoires. Même Michael Jackson, qui reste celui qui m'a donné envie de faire de la musique, me déçoit. Le talent va forcément de pair avec une ceratine éthique. Si tu n'as pas un de ces deux ingrédients, à mes yeux tu n'es pas crédible.
Où, quand et comment composes-tu?
J'ai besoin d'être seul pour pouvoir me mettre dans la peau d'un personnage et faire mon film. Quand j'écris, je vois un clip dans ma tête. Je passe des heures à écouter chaque passage du morceau pour assimiler toute son énergie. Maintenant, il m'arrive également de bosser avec une personne qui m'aide à mettre sur papier mes idées et dans ce cas, je lui esplique le délire dans lequel je veux partir et on écrit chacun de notre côté un texte entier, avant de mettre en commun nos idées.
Faut-il se la raconter lorsqu'on tourne un clip?
Je ne joue pas la comédie. Le Matt Pokora que tu vois dans le clip n'est pas un personnage, c'est moi tel que les gens ne m'ont sans doute jamais vu. Pour la première fois, le public me découvre dans mon véritable univers. J'ai un côter lover et undergroud à la fois, qui font partie intégrante de ma vie, même si je me permets des choses sur ce clip que je ne ferais jamais dans la vie. La caméra te donne cette liberté d'assouvrir tous tes délires, et si possible de faire rêver les gens. Quand je mate un clipà la télé, je salive toujours en me disant:" Sérieux, le mec assure trop. Comment j'aimerais être à sa place!" Qand je me retrouve devant les caméras, c'est show time!
On a l'impression qu'en France, plus la musique est pointue, moins public est récéptif. Ca veut dire que si tu cartonnes, c'est que tu fais de la soupe?
Prends l'exemple de Justin Timberlake. Il n'a pas énormément vendu en France, mais le mec a rempli Bercy. A partir du moment où tu danses, tu es plus crédible en tant que chanteur R&B. Les gens ont d'avantage envie de venir te voir en concert parce qu'il y a une valeure ajoutée par rapport au disque. Je pense avoir bien cerné les attentes du public français. Même si Ozone vend des millions de singles, jamais de la vie ils rempliront un Zénith!
Quand tu écoutes tes textes, tu te dis quoi? Que ça pète grave?
Ma force au niveau de l'écriture tient surtout à la qualité de mes refrains. Généralement, j'imagine plusieurs refrains différebts pour en extraire les mots les plus forts. Dans "Tourne pas le dos", par exemple, j'ai passé des heures à chercher toutes les rimes en O. Ensuite seulement, j'ai cherché les mots qui claquaient le plus. Tu sais qu'un refrain est bon lorsque les mots te restent dans tête.
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Commentaire de alexandra (02/03/2006 18:06) :
il es trop beaux ce montage
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